Nous vous proposons de faire le point sur les 5 erreurs que nous rencontrons le plus souvent avec les créateurs que nous accompagnons.
Erreur n°1 : mal choisir sa structure juridique et ses associés
Choisir ses associés, c’est l’un des premiers sujets qui survient lorsque l’on veut créer son entreprise. Il est facile de se tromper et il est toujours compliqué de revenir en arrière.
Nous n’allons pas entrer en détail sur le choix de son statut juridique mais il faut savoir qu’il en existe un certain nombre et que tous ne sont pas adaptés à votre situation personnelle. Pour certains entrepreneurs le statut “micro” sera parfaitement adapté quand pour d’autres il sera nécessaire d’exercer son activité au sein d’une société.
Quant au choix de ses associés, nous vous conseillons de ne pas aller trop vite dans votre liste des “pour” et “contre”. Il est essentiel de se poser certaines questions comme :
– Ai-je besoin d’un associé ?
– Dans quel but ?
– Comment allons-nous nous organiser ensemble ?
– Serons-nous sur un pied d’égalité ?
Il est souvent plus simple de se lancer seul mais s’associer peut avoir beaucoup d’avantages. Par ailleurs si votre volonté est de vous associer, il est obligatoire de créer une société. Les formes d’exercice en nom propre (micro, EI au réel) sont nécessairement exclues.
Erreur n°2 : ne pas avoir de plan de route
Avoir uniquement une idée vague dans la tête sur son projet c’est clairement insuffisant pour la concrétiser. Si vous en êtes à l’étape des décisions fondamentales de votre projet qui précèdent sa mise en activité alors vous devez avoir un plan de route clair, net et précis. Vous devez fixer vos différents objectifs sur les années à venir ainsi que les étapes pour les atteindre. Si ces éléments ont été bien préparés alors cela vous assure une certaine efficacité quand vous serez dans le vif du sujet. Dans le cas contraire il est facile de se sentir noyé car vous ne saurez pas par où commencer.
Ce plan de route doit être concret et ne doit pas uniquement survoler les sujets. En matière commerciale par exemple, avez-vous prévu un pitch ? Savez-vous faire un devis ? Avez-vous défini vos prix ? Quels moyens de règlement allez-vous accepter ? Qui seront vos clients ?
Erreur n°3 : faire un prévisionnel uniquement pour la banque
La pratique courante consiste à établir un prévisionnel pour le transmettre à sa banque dans le cadre d’une demande de financement et de ne pas s’en encombrer dans le cas où vous n’avez pas besoin d’argent. Il s’agit là d’une grave erreur de gestion. Le prévisionnel, même s’il est réalisé par vos soins sous un modèle simplifié, va notamment vous permettre de déterminer si votre activité est rentable et d’anticiper votre trésorerie. Il s’agit d’un outil de suivi régulier permettant d’anticiper les problématiques et de permettre la réussite des objectifs financiers.
Il va vous permettre une lisibilité de vos recettes et de vos dépenses et ainsi d’éviter d’engager de lourdes charges au démarrage (loyer, véhicule, équipements derniers cris).
Une fois le prévisionnel réalisé, son utilité ne s’arrête pas là, il est important de le suivre et de le comparer à vos dépenses réelles pour maximiser son intérêt.
Erreur n°4 : choisir son local trop vite
Le local dans lequel vous allez exercer votre activité doit répondre à différentes problématiques :
- Accessibilité : il s’agit généralement du lieu de réception de vos clients
- Bien-être : il s’agit de votre lieu de travail quotidien
- Vitrine : votre local peut être un moyen de publicité grâce à sa visibilité
Outre sa situation géographique, sa taille et ses possibilités d’aménagement sont importantes car si vous prévoyez de vous associer ou d’embaucher dans les premières années, un local trop petit va vous contraindre assez rapidement à déménager.
Erreur n°5 : surveiller son compte en banque mais ne pas piloter votre trésorerie
90% des créateurs d’entreprise considèrent leur compte en banque comme un symbole de réussite et un indicateur fiable de pérennité. Toutefois le compte bancaire est rarement le reflet direct de la rentabilité de l’entreprise. Le résultat comptable comprend des produits et des charges dits « non décaissés » c’est-à-dire qu’il s’agit d’écritures comptables qui ne donnent pas lieu à des flux de trésorerie. Il existe également des décalages temporaires entre la comptabilité et le solde du compte bancaire c’est pourquoi il faut absolument suivre ses prélèvements à venir, les encaissements à venir et ses problématiques de stock => c’est ce qu’on appelle le BFR.
Conclusion : n’allez pas trop vite, faites les choses dans l’ordre et faites-vous accompagner dès que cela devient nécessaire
Vous souhaitez être accompagné sur votre projet ? N’hésitez pas à nous contacter.
Thomas Charbonnier, thomas@magma-ec.fr